Un vœu pour alerter sur un secteur énergétique français en danger

Séance du conseil municipal

Publié le 31/03/22

Lors du conseil municipal du 28 mars, la Municipalité a adopté un vœu pour dénoncer les conséquences de l’ouverture du marché de l’énergie à la concurrence.

La libéralisation du marché de l’énergie a débuté il y a une vingtaine d’années avec l’application d’une directive européenne. L’année 2007 a été marquée par l’ouverture du marché de l’énergie pour les particuliers. Jusqu’alors, il était contrôlé par les pouvoirs publics, qui en avaient confié la gestion à EDF pour l’électricité et GDF, actuellement Engie, pour le gaz. Avec la dérégulation du marché de l’énergie et l’ouverture à la concurrence, la baisse générale des prix avait été promise. Toutefois, les salariés et leurs représentants du comité social et économique central (CSEC) d’EDF et Enedis, dénoncent un mouvement massif de hausse tarifaire et les conséquences sur la souveraineté nationale et la sécurité d’approvisionnement. À l’heure où la guerre en Ukraine et la spéculation entraînent une augmentation des prix de l’énergie, le conseil municipal dénonce « ce projet de désorganisation et de démantèlement du fleuron français de l’énergie, EDF. »

Une aberration qui met en danger l’électricien français !

Au sujet de la production nucléaire de l’électricité, le maire rappelle « l’effet néfaste du dispositif permettant aux fournisseurs d’électricité concurrents d’EDF en France de racheter une partie de sa production nucléaire à prix cassé au nom de la concurrence « libre et non faussée ». Clairement, l’Etat oblige EDF à vendre à perte une part de son électricité à ses concurrents. Une part qui augmente. En effet, le Gouvernement demande aujourd’hui à EDF de leur fournir 20 térawatts d’électricité supplémentaires. Etant en incapacité de produire plus, EDF se voit dans l’obligation d’acheter de l’électricité à l’étranger, à un prix 5 ou 10 fois supérieur à celui auquel elle devra le livrer à ses concurrents. Une aberration qui met en danger l’électricien français ! »

Ainsi, dans le vœu adopté à l’unanimité, le conseil municipal demande « au Gouvernement de revenir sur sa décision de relever le plafond de fourniture d’électricité à ses concurrents de 100 à 120 térawatts et plus généralement de revenir sur le dispositif de l’Accès Régulé à l’Électricité Nucléaire Historique (ARENH) qui met en péril EDF. »

Le vœu demande aussi au Gouvernement « de dresser un bilan des 20 années de libéralisation du marché de l’électricité, notamment en terme de prix pour les consommateurs, de sous-rémunération et d’endettement pour EDF. »

Pour une énergie publique !

Pour rappel, en 2021, la Municipalité gonfrevillaise a rejoint le collectif national Pour une énergie publique à l’appel des représentants ses salariés d’EDF et Enedis.

Une pétition en ligne pour dire Non à la privatisation de l’électricité rassemble plus de 163 000 signataires.

Campagne Pour une énergie publique du CSEC EDF

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