Le 14 mai, la Municipalité recevait la visite de Mohamed Sidati, représentant en France de la République Arabe Sahraouie Démocratique.
L’occasion pour le maire Alban Bruneau de réaffirmer le soutien de la Ville à la cause sahraouie. « Il y a 28 ans, mon prédécesseur Marcel Le Mignot et la municipalité de l’époque, ont découvert la situation de votre peuple, dont une partie vie en exil dans le désert algérien. Ces réfugiés ont choisi la liberté dans l’exil, plutôt que de vivre sous le joug du colonisateur marocain. Fidèles à leurs idéaux anticoloniaux, les différentes municipalités gonfrevillaises, n’ont jamais cessé de soutenir cette cause. Celle d’un peuple colonisé, privé de sa terre, de ses droits, mais un peuple qui ne s’est jamais résigné. Il faut rappeler que le droit international n’a jamais reconnu aucune souveraineté à l’envahisseur marocain, que ce soit les résolutions de l’ONU, la Cour internationale de Justice ou la Cour de Justice de l’Union Européenne. »
Un soutien solidaire et militant
Depuis 1993, la Ville de Gonfreville l’Orcher est jumelée à J’Réfia, campement de réfugiés situé dans le sud du désert algérien. Des actions solidaires et militantes sont menées comme l’accueil d’une dizaine d’enfants pendant l’été (sauf en 2020 et 2021 en raison de la crise sanitaire) avec le comité de jumelage, les aides humanitaires, l’organisation d’un colloque sur l’exploitation des ressources naturelles organisé en 2018… La solidarité s’accompagne d’un engagement politique et diplomatique des élus pour la reconnaissance des droits du peuple sahraoui et l’application du Plan de Paix des Nations unies signé en 1991. Celui-ci prévoit la tenue d’un référendum d’autodétermination au Sahara occidental qui n’a jamais été organisé. Toutefois, les tensions perdurent dans l’extrême sud-ouest du Sahara occidental. Le 13 novembre dernier, le Maroc a rompu le cessez-le-feu signé avec le Front Polisario, en lançant une opération militaire dans la zone tampon de Guerguerat (mur de séparation que le Maroc a construit pour diviser le territoire en deux.)
Le député Jean-Paul Lecoq, membre de la commission des Affaires étrangères et président du groupe d’étude sur le Sahara occidental à l’Assemblée Nationale, interpelle régulièrement le Gouvernement. « Dernièrement, par courrier officiel, Jean-Paul Lecoq s’est opposé à la décision de la République En Marche d’ouvrir un bureau à Dakhla au Sahara occidental. Or, le communiqué du parti présidentiel indique que cette ville se situe, je cite : « dans les provinces du sud marocain », reprenant ainsi la position marocaine au mépris du droit international ! », a souligné Alban Bruneau. Mohamed Sidati, représentant en France de la République Arabe Sahraouie Démocratique, a estimé qu’il s’agissait « d’une opération de brigandage internationale visant à exploiter et piller les richesses qui appartiennent au peuple du Sahara occidental. Malheureusement, si le Maroc n’était pas soutenu par la France depuis 40 ans, le problème serait déjà résolu. »
Un jumelage sans faille
Mohamed Sidati s’est félicité de la force de ce jumelage sans faille. « Les liens d’amitié qui vous unissent particulièrement à J’Réfia sont très forts. De part votre soutien et votre engagement politique, Gonfreville l’Orcher restera toujours dans la mémoire collective des Sahraouis. » Le représentant en France de la République Arabe Sahraouie Démocratique a conclu en espérant que « la pandémie prenne fin pour que les actions de coopération puissent se développer et les initiatives se multiplier dans les prochains mois. » Parmi les pistes de réflexion, la municipalité gonfrevillaise envisage la mise en place d’échanges sportifs. A suivre…
